Traduction grecque de Solal
Georgios Haniotis
En 1990, nous avions souhaité une riche carrière à la traduction grecque de Belle du Seigneur. Deux ans plus tard, en novembre 1992, c'est au tour de Solal de faire son apparition dans les librairies athéniennes, traduit par Odette Varon et édité, comme le roman précédent, par Jeannette Hadjinikoli.
Odette Varon a surmonté les deux principaux obstacles à la réception de l'œuvre en Grèce. Le premier résidait dans la méconnaissance de l'auteur, encore assez répandue malgré le succès de la première traduction. Aussi l'édition de Solal comporte-t-elle en page de couverture une succincte, mais fort utile, présentation de Cohen et la chronologie de ses œuvre s principales.
Le second écueil concernait la dimension juive de l'œuvre . Solal est émaillé d'allusions et de termes déroutants pour un public grec peu familier de l'histoire et de la culture juives. Très opportunément, Odette Varon a assorti sa traduction d'un appareil de notes : des mots comme "exilarques", ou "phylactères", des figures historiques comme Chaïm Weizmann bénéficient de tous les éclaircissements nécessaires.
La traduction elle-même est remarquable, fidèle et rigoureuse, œuvre d'une spécialiste déjà reconnue (notamment pour ses traductions de Flaubert) et souvent primée. Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, Odette Varon prépare une traduction de Mangeclous tout aussi prometteuse. Gageons que les astuces du faux avocat achèveront pour
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